MALI: UNE PROTESTATION CONTRE LE NÉPOTISME DU RECRUTEMENT DANS LES UNIVERSITÉS
Le collectif déplore ainsi l'opacité des processus de recrutement et dénonce des irrégularités et des cas de favoritisme.
« La fraude qu'il y a actuellement dans le recrutement, c'est du jamais vu », assure un enseignant-chercheur malien.
Certains chercheurs et enseignants dans des universités de la capitale ou à Ségou, affirment avoir reçu des menaces de leur hiérarchie, d'autres craignent simplement d'exprimer une parole trop critique dans le contexte politique actuel.
La politique du ventre
« Ils ont fait un appel à candidatures pour le recrutement de maîtres-assistants, nous étions plus d'une vingtaine de candidats. Mais lors de la proclamation des résultats, ils ont dit qu'une seule personne avait postulé, et c'est cette personne qui a été admise », explique l'un d'eux. Plusieurs candidats joints par le confrère de RFI assurent que leurs dossiers ont été écartés, effacés.
« C'est comme s'ils n'avaient jamais existé », explique un enseignant-chercheur. « Ils favorisent les proches des doyens ou des recteurs », assure un autre.
Le collectif exige par ailleurs l'annulation des recrutements validés en octobre dernier par les autorités de transition, l’organisation d’une nouvelle session de recrutement et la démission pure et simple du ministre de l'Enseignement supérieur, Amadou Keita, qui a refusé de recevoir le collectif.